Vanessa doit être jugée ce lundi à Rennes: elle dénonce une erreur d'interprétation et nie avoir maltraité son enfant. Elle témoigne sur RMC.

Cela fait plus de quatre ans que cette mère de famille attend d’être jugée. Vanessa est accusée d’avoir "secoué son bébé" et doit comparaître ce lundi devant le tribunal correctionnel de Rennes à 14 heures.

Soupçonnée de maltraitance sur son nourrisson qui été âgé de six semaines en février 2015, cette préparatrice en pharmacie de 32 ans ne cesse, depuis, de clamer son innocence. Elle s’estime victime d’un signalement abusif du syndrome du bébé secoué.

Tout remontre à février 2015. Vanessa amène son fils, Hylann aux urgences en raison d'une forte fièvre.

   "Quand la pédiatre arrive dans le box, elle nous dit qu’il faut faire des examens complémentaires parce que la taille de sa tête l’interpelle vraiment", explique Vanessa.

Après cinq jours d’examen, le médecin diagnostique deux hématomes sous-duraux souvent due d’une maltraitance. "Pour lui, le seul diagnostic possible, c’était le syndrome du bébé secoué", confie-t-elle.

De là, tout s’enchaîne: garde à vue, mise en examen, c’est la procédure. Vanessa n’a plus le droit de voir son mari, ni son enfant pendant quatre mois.

   "On a eu très mal, c’était un déchirement horrible. Et quand on a dû lui dire au revoir, il s’est mis à hurler. Il pleurait autant que moi", raconte-t-elle.

Une erreur d'interprétation?

Désormais, la famille est réunie et a fait appel à d’autres experts médicaux. Selon eux, Hylann souffre d'hydrocéphalie, une maladie rare, mais bénigne.

   "Il y a eu une erreur d’interprétation à un moment donné. Et c’est pour ça que j’ai envie de me battre aujourd’hui, pour qu'on puisse dire haut et fort ‘ils se sont trompés’", affirme Vanessa.

Son avocat, Maitre Grégoire Etrillard, dénonce une faille dans le diagnostic médical. "Selon le principe de précaution, on écarte tout de suite l’enfant de sa famille. C’est un nid à erreur judiciaire. On ne cherche plus qu’à savoir qui a secoué le bébé, quand est-ce qu’il a été secoué, alors que si ça se trouve, il y a des explications médicales alternatives", explique l’avocat.

Vanessa espère donc obtenir sa relaxe aujourd’hui.